Un vote de l’ONU met en lumière les violations permanentes des droits de l’homme en Iran

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Nations Unies, publié le 18 décembre 2015 – Le mois dernier, 20 bahá’ís ont été arrêtés par les autorités iraniennes. Ces dernières ont également effectué une série de fermetures coordonnées de magasins, touchant quelque 28 entreprises appartenant à des bahá’ís. En date du 18 décembre, l’ONU a exprimé sa « grave préoccupation » à propos de ce type de discrimination religieuse en Iran, en même temps que d’autres violations permanentes des droits de l’homme.

Capture d’écran du vote de l’ONU
Capture d’écran du vote de l’ONU

Par un vote de 81 voix pour, 37 voix contre et 67 abstentions, l’Assemblée générale de l’ONU a approuvé une résolution concernant la situation générale des droits de l’homme en Iran, exprimant sa préoccupation non seulement à propos de la persécution religieuse, mais aussi au sujet de l’utilisation fréquente du gouvernement de la peine de mort, de son incapacité à respecter des processus juridiques légaux, des restrictions à la liberté d’expression et de la discrimination permanente envers les femmes et les minorités ethniques.

« Nous nous félicitons de cette résolution », a déclaré Bani Dugal, la représentante principale de la Communauté internationale bahá’íe auprès des Nations unies. « Cela montre que la communauté internationale reste consciente et préoccupée par les violations continues par l’Iran des droits de ses citoyens dans un large éventail de domaines, en dépit de la rhétorique du gouvernement affirmant le contraire et de ses promesses d’amélioration. »

« Bien sûr, pour les bahá’ís iraniens, la politique de persécution systématique et généralisée du gouvernement reste inchangée. Pas plus tard que le mois dernier, tandis que l’Assemblée générale examinait cette résolution, les autorités iraniennes ont arrêté 20 bahá’ís dans trois villes, tout en fermant au moins 28 entreprises bahá’íes dans six autres villes. De telles actions démontrent le caractère ciblé de grande envergure de son programme anti bahá’í », a précisé Mme Dugal.

Entre autres choses, la résolution exprime une « grave préoccupation » à propos « des limitations et des restrictions sévères en cours sur le droit à la liberté de pensée, de conscience, de religion ou de conviction ».

Elle exhorte également le gouvernement à libérer les sept responsables bahá’ís emprisonnés, et « à éliminer, en droit et en pratique, toutes les formes de discrimination, y compris la fermeture des entreprises, et d’autres violations des droits de l’homme contre des personnes appartenant à des minorités religieuse reconnues ou non reconnues ».

La résolution a été proposée par le Canada et co-parrainée par 44 autres pays. Elle fait suite aux rapports sur les droits de l’homme en Iran d’Ahmed Shaheed, le rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en Iran, et de Ban Ki-moon, le secrétaire général, qui ont tous deux identifié de nombreux exemples de violations continuelles par l’Iran de la législation internationale des droits de l’homme.

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