Une résolution des Nations unies demande au gouvernement iranien de mettre fin à la persécution systématique de la minorité bahá’íe

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Une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies (ONU) exprimant une grave préoccupation au sujet de la situation en Iran des bahá’ís, et appelant le gouvernement iranien à « éliminer » toutes les formes de discrimination et de persécution religieuses, a été adoptée aujourd’hui par la Commission des questions sociales, humanitaires et culturelles, également connue sous le nom de Troisième Commission.
Une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies (ONU) exprimant une grave préoccupation au sujet de la situation en Iran des bahá’ís, et appelant le gouvernement iranien à « éliminer » toutes les formes de discrimination et de persécution religieuses, a été adoptée aujourd’hui par la Commission des questions sociales, humanitaires et culturelles, également connue sous le nom de Troisième Commission.

NEW YORK, le 15 novembre 2023 – Une fois de plus et pour la 36e fois, une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies (ONU) exprimant une grave préoccupation au sujet de la situation en Iran des bahá’ís et d’autres minorités religieuses, et appelant le gouvernement iranien à « éliminer » toutes les formes de discrimination et de persécution religieuses, a été adoptée aujourd’hui par la Commission des questions sociales, humanitaires et culturelles, également connue sous le nom de Troisième Commission.

La résolution, présentée par le Canada et coparrainée par 50 pays de toutes les régions, a été adoptée par 80 voix pour, 29 contre et 65 abstentions. Elle sera confirmée lors d’une session plénière de l’Assemblée générale des Nations unies le mois prochain.

De nombreux États membres des Nations unies ont appelé le gouvernement iranien à respecter les droits des minorités religieuses. Le Brésil a déclaré qu’il « reste troublé par les rapports de violations à l’encontre des femmes, des défenseurs des droits de l’homme et des minorités religieuses et ethniques. Nous profitons de cette occasion pour réitérer notre soutien au droit des bahá’ís d’exercer leur foi librement et pacifiquement en Iran ».

La résolution « exprime sa profonde inquiétude » face à une litanie de violations des droits de l’homme en Iran, y compris le déni de la liberté de religion ou de croyance. Les bahá’ís « en particulier » sont soumis à « des restrictions injustifiées concernant les enterrements effectués conformément à leurs principes religieux, des attaques contre les […] cimetières et d’autres violations des droits de l’homme », qui comprennent « une augmentation du harcèlement, de l’intimidation, de la persécution, des arrestations et des détentions arbitraires » et de l’incitation à la haine par le biais des médias officiels et non officiels qui peuvent « conduire à la violence ».

Le gouvernement iranien est également invité à « mettre fin à l’impunité systémique dont jouissent ceux qui commettent des crimes contre des personnes appartenant à des minorités religieuses, reconnues ou non », tout en s’attaquant aux dispositions constitutionnelles, aux lois et aux pratiques qui consacrent le refus de l’État de permettre l’éducation et l’emploi des bahá’ís d’une part et, d’autre part, la fermeture d’entreprises et de magasins indépendants, la confiscation de biens et d’autres violations des droits.

« Alors même que la troisième commission de l’Assemblée générale des Nations unies examine la situation des droits de l’homme en Iran, la République islamique persiste à commettre de graves violations à l’encontre de la communauté bahá’íe », déclare Bani Dugal, la représentante principale de la Communauté internationale bahá’íe auprès des Nations unies. « Les bahá’ís iraniens sont la cible d’une vague de persécution qui ne cesse de s’intensifier. Plus de 30 maisons appartenant à des bahá’ís ont été envahies la semaine dernière lors d’une série de raids violents, certains visant des femmes âgées et malades, et de nombreuses personnes ont été arrêtées dans le cadre de la répression. En octobre, 26 bahá’ís ont été condamnés à un total de 126 ans de prison, 10 bahá’íes ont été arrêtées à Ispahan et trois autres à Yazd.

« Quand cela cessera-t-il ? Les Iraniens subissent les abus de leur gouvernement depuis 44 ans. La communauté internationale doit insister – et trouver de nouveaux moyens d’insister – pour que l’Iran respecte ses obligations juridiques internationales et mette fin à cette campagne vicieuse d’étouffement d’une communauté religieuse pacifique et innocente », ajoute Mme Dugal.

L’attention internationale sur la campagne de persécution systématique des bahá’ís menée par le gouvernement iranien depuis 44 ans a attiré l’attention des responsables aux Nations unies, des gouvernements nationaux et des médias, avec plusieurs interventions aux Nations unies et de la part des gouvernements nationaux.

Un rapport du secrétaire général des Nations unies, António Guterres, indique que « des membres de la minorité baha’ie ont été victimes de violations des droits de l’homme pour avoir pratiqué leur foi » et appelle le gouvernement iranien à « protéger les droits de toutes les personnes appartenant à des minorités ethniques et religieuses et à s’attaquer sans délai à toutes les formes de discrimination à leur encontre ».

Le 26 octobre, le rapporteur spécial des Nations unies, Javaid Rehman, a déclaré dans une présentation aux États membres des Nations unies qu’« il y a eu une nette augmentation des attaques visant et harcelant la [communauté] bahá’íe […] y compris des cas de détentions arbitraires, d’interrogatoires, d’arrestations illégales, de torture, de mauvais traitements, de destruction de propriétés, de profanation de cimetières, de déni du droit à l’éducation et d’autres formes de pressions économiques ».

Le rapporteur spécial des Nations unies sur les questions relatives aux minorités, Fernand de Varennes, a également noté que les bahá’ís d’Iran ont fait l’objet d’un nombre croissant de discours haineux sur les médias sociaux.

Le mois dernier, la Communauté internationale bahá’íe a également publié une édition mise à jour de « La question bahá’íe : Persécution et résilience en Iran », un document de référence pour les décideurs politiques qui font pression sur le gouvernement iranien pour qu’il respecte ses obligations internationales en matière de droits de l’homme. La nouvelle publication donne un compte-rendu détaillé du traitement des bahá’ís par l’Iran, présente des douzaines de documents politiques officiels qui encadrent la campagne visant à « bloquer leur progrès et leur développement », et met en lumière le refus permanent de l’enseignement supérieur pour les étudiants bahá’ís.

Le mépris de l’Iran pour les droits de l’homme était évident lors de la visite du président iranien Ebrahim Raisi à l’Assemblée générale des Nations unies le mois dernier. M. Raisi et d’autres hauts responsables du gouvernement ont toujours nié la violation des droits des bahá’ís et d’autres personnes en Iran, même si des preuves de plus en plus nombreuses réfutent leurs affirmations.

Les bahá’ís sont la plus grande minorité religieuse non musulmane d’Iran. Les dernières arrestations et peines d’emprisonnement, ainsi que la détention d’un bahá’í de 90 ans qui a déjà passé 10 ans en prison, et le ciblage de 180 autres, ont eu lieu dans le contexte de la campagne mondiale #OurStoryIsOne, lancée en juillet 2023 pour commémorer l’exécution en 1983 de 10 femmes bahá’íes et pour soutenir les efforts de la société iranienne dans son ensemble pour parvenir à la justice et à l’égalité. La campagne a attiré des niveaux de solidarité sans précédent à l’intérieur et au-delà de l’Iran.

 

CONTACT PRESSE :
Bureau des affaires extérieures des bahá’ís de France
baebf@bahai.fr

Hamdam Nadafi, Directrice
01 45 00 69 58 / 06 59 73 27 1

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