Genève, publié le 4 août 2009 – Toute réponse à la crise économique mondiale doit aborder le problème sous l’angle éthique, étant donné que la crise est « fondamentalement une crise de confiance et d’intégrité », selon une déclaration de l’European Baha’i Business Forum->http://ebbf.org/] ou EBBF, publiée début juillet à l’occasion de la tenue à Genève, au Palais des Nations unies du premier Global Ethics Forum.
« La solution ne peut être une simple réorganisation des institutions ou des mesures réglementaires supplémentaires. Elle a besoin d’une réponse morale à tous les niveaux : au niveau de l’individu, de l’entreprise, du gouvernement et des autorités de régulation », poursuit cette déclaration, intitulée An Ethical Perspective on Today’s Economic Crisis (Une vision éthique sur la crise économique d’aujourd’hui), et publiée spécialement à l’occasion de ce forum international.
« Nous devons remplacer le concept du matérialisme individualiste par le service pour l’humanité, la compétition par la coopération », peut-on encore lire dans ce texte, qui enchaîne avec d’autres idées telles la corruption qui doit être remplacée par une conduite intègre ; l’égalité des sexes qui doit supplanter le sexisme ; l’unité du monde qui doit se substituer au protectionnisme ou encore la justice qui doit prendre la place de l’injustice.
La déclaration se conclut par ces mots : « Nous appelons les responsables de toutes les entreprises, de tous les pays et de tous les milieux à travailler ensemble afin de construire un nouveau système économique basé sur l’équité et la justice ».
Plus de vingt membres du European Baha’i Business Forum, ont participé à ce 1er Global Ethics Forum qui s’est déroulé les 2 et 3 juillet dernier et pour lequel leur organisation non gouvernementale internationale était un des partenaires associés.
En publiant sa déclaration, l’EBBF a tenté de contribuer aux nouveaux courants de pensées qui aideront les entreprises et les pays à développer de nouveaux modèles tandis qu’ils gèrent la crise actuelle.
« Il y a un besoin croissant d’alternatives, a déclaré Daniel Truran, secrétaire général de l’EBBF, Les gens ont soif d’une manière différente de travailler et de gérer leurs organisations ».
« En temps de crise, la recherche du « bon » chemin à prendre – une direction autre que celle qui nous a menés dans cette crise – est plus forte que jamais », a-t-il encore expliqué.
À la découverte de l’EBBF ou European Bahá’í Business Forum:
A l’échelle internationale, c’est une Organisation non gouvernementale incluant des membres de multiples secteurs professionnels, différents postes, âges et croyances, originaires de plus de 60 pays et formant un réseau de plus de 400 femmes et hommes. Tous sont soucieux d’apporter des valeurs éthiques et un leadership moral sur leurs lieux de travail.
« L’ EBBF offre de nombreuses possibilités pour les entrepreneurs et chefs d’entreprise qui veulent contribuer à un travail ayant plus de sens, mettant en valeur la dignité du travail et la prospérité de l’humanité » explique George Starcher, cofondateur et président de l’EBBF.
Cette association internationale a été créée en 1990, le jour où un groupe de bahá’ís, travaillant dans le management, se sont réunis à Chamonix en France pour faire part de leurs inquiétudes quant au déclin des pratiques commerciales éthiques et responsables dans le monde.
Ensemble, ils ont donc choisi de promouvoir, afin d’améliorer leur travail, des principes moraux universels, tels que la justice, le respect, l’intégrité et l’unité ; des principes tous issus des différentes traditions religieuses du monde. La vision de l’EBBF est d’accroître le bien-être et la prospérité de l’humanité.
L’organisation énumère ses sept valeurs centrales comme étant :
• l’éthique dans la pratique des affaires
• la responsabilité sociale dans les affaires
• une gestion fondée sur des valeurs
• le développement durable
• un nouveau paradigme de travail
• le partenariat femmes/hommes dans tous les domaines d’activité
• la prise de décision non conflictuelle grâce à la consultation
Actuellement cette association comporte un bureau administratif composé de sept membres élus chaque année. Ses principaux buts et actions sont d’encourager les individus, travaillant dans le management, à instaurer un environnement basé sur des valeurs éthiques et responsables en proposant des séminaires, des conférences et des partages d’expérience.
L’EBBF suggère également, concernant le management, d’instituer un paradigme inédit en offrant de nouveaux schémas de travail au sein de l’entreprise et en collaborant activement avec certaines agences de l’Organisation des Nations unies.
–* organise ou participe à plus de 250 manifestations par an aux niveaux local, national et international.
–* conçoit des cours universitaire et de 3e cycle pour les jeunes professionnels, particulièrement pour ceux qui s’inquiètent d’être confrontés à un milieu d’affaire qui entre en conflit avec leurs propres idéaux et leurs valeurs.
–* publie des documents dans le but d’offrir des idées et des formations à ses membres et aux autres, et poste sur internet des interviews avec des personnes qui essayent de mettre en pratique dans leur travail une gestion fondée sur des valeurs.
Le site internet de l’EBBF est http ://ebbf.org
La section française de l’EBBF:
En France, le bureau français de l’EBBF organise des cycles de conférences-débats ouverts au public à la Maison des associations du 16ème arrondissement de Paris.
La dernière rencontre s’est tenue le vendredi 5 juin. Intitulée : « Les femmes dans l’entreprise, clés de la prochaine révolution économique ! », elle a été animée par Madame Avivah Wittenberg-Cox, PDG de 20-first, l’une des plus grandes agences européennes de conseil, spécialisée dans le leadership féminin, Madame Wittenberg est aussi la fondatrice et la Présidente à titre honorifique du European Professional Women’s Network.
Documents joints
déclaration en français de l’EBBF : « Une vision éthique sur la crise économique d’aujourd’hui »
Déclaration en anglais de l’EBBF: « AN ETHICAL PERSPECTIVE ON TODAY’S ECONOMIC CRISIS ».