Publié le 21 décembre 2015 – L’ayatollah Abdol Hamid Masoumi-Tehrani, un religieux musulman de haut rang en Iran, a courageusement demandé aux habitants de son pays de respecter une norme de justice et de dignité plus élevée pour l’ensemble de leurs compatriotes, hommes et femmes.
Dans un récent article sur son site web, il a dédié une nouvelle œuvre de calligraphie – un passage des écrits de Bahá’u’lláh – aux bahá’ís qui ont été arrêtés sur la base d’accusations sans fondement en novembre dernier. L’extrait choisi par l’ayatollah Tehrani est tiré Des Paroles cachées et il témoigne de la réponse courageuse de la communauté bahá’íe iranienne à une persécution continue et systématique.
Cette action symbolique fait suite à son don aux bahá’ís du monde en avril 2014, d’une œuvre calligraphique enluminée d’un verset des écrits bahá’ís énonçant : Fréquentez toutes les religions dans l’amitié et la concorde.
Son récent article (disponible ici en persan) exprime l’espoir que son acte « aide mes compatriotes à réaliser la nécessité d’avoir plus de respect pour la dignité humaine et à ne plus se focaliser sur les différentes ethnies, langues ou religions. »
Il invite également ses compatriotes à examiner le fossé entre les valeurs défendues par leur religion et les actes d’oppression perpétrés en son nom.
L’ayatollah Tehrani a également publié une déclaration sur sa page Facebook (disponible ici en anglais) dans laquelle il fait appel « aux progressistes d’Iran pour faire avancer le sujet des droits civiques pour tous les Iraniens, sans discrimination de religion, de sexe, de race et d’origine ethnique.
« L’identité nationale, et non les différences religieuses, doit être considérée comme le pouvoir unificateur pour tous les citoyens de ce pays. Exagérer les différences au lieu d’accentuer les similitudes n’aboutit à rien d’autre qu’à l’oppression et à la corruption », poursuit le communiqué.
La voix de l’ayatollah Tehrani s’est élevée en même temps que celles d’un nombre croissant d’intellectuels et d’artistes iraniens, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur d’Iran. Ceux-ci promeuvent une culture de justice et de coexistence et s’expriment au nom des bahá’ís et des autres groupes confrontés à l’oppression en Iran.