En ces jours ardus

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Ce texte n’engage que son auteur et ne représente pas une position officielle des bahá’ís de France

En ces jours ardus,

Nous sommes avec vous,

Avec le cœur lourd,

Et l’injustice, continue.

En ces jours difficiles,

Je me meus à vous écrire,

Avec la main qui tremble,

Des pluies de tribulations,

D’interdits et d’expulsions.

On vous offre la dissimulation,

On vous demande de vous taire,

On vous demande de vous laisser faire,

On vous demande de partir,

On vous demande de mourir.

Vous pouviez espérer la voie libre,

Vous pouviez vous attendre au pire,

On vous demande d’avancer au retour,

On vous demande de respirer l’air vide,

Vous pouviez tout petit, vouloir grandir.

Le monde, vous l’avez construit,

La calomnie, vous l’avez démentie,

L’admiration de tous, vous l’avez suscitée,

La gloire, le bonheur, vous les avez incarnés.

Je prends ma plume,

Elle tarde à avancer,

Elle a honte de retracer,

Au peuple du monde, expliquer.

Comment de tels actes se sont perpétrés,

Comment l’éducation est elle bafouée,

Comment les tribulations vous sont infligées,

Cependant, comme geste de bonne volonté,

On vous demande de ne pas exister.

Pourtant,

Dans le ciel de mon Iran,

Vous êtes des esprits brillants,

Des soleils scintillants,

Des exemples vivants,

De sa fontaine, des rayons de vie jaillissant.

Dans un ciel envahi,

Par des nuages ramollis,

Vous êtes un peuple qui luit,

La lumière qui donne vie.

Les souffrances que vous endurez,

Les sacrifices que vous parcourez,

Les services que vous retournez,

La vie que l’on vous prend,

Les horreurs qui vous tourmentent.

Hélas, hélas, les vents du désespoir,

Hélas, hélas, soufflent de tous côtés,

Hélas, hélas, les difficultés qui divisent,

Celles qui vous affligent,

Hélas, hélas, de jour en jour, elles s’aggravent.

Contre votre oppresseur, vous ne voulez pas vous soulever,

Contre l’autorité, vous ne voulez pas vous enfuir,

Contre votre tyran, vous ne capitulez pas à votre sort.

Vous souffrez de préjudice, d’injustice,

Mais vous n’êtes pas des victimes,

Vous êtes tous l’emblème de justice,

Dans un pays qui persiste.

Vous oubliez vos soucis,

Vos pensées dessinent le destin,

Vos idées tracent le chemin,

Et votre cœur nous sanctifie.

On veut vous croire dans l’oubli,

Mais vous ne vous souciez pas du mépris,

Vous êtes les fleurs du paradis,

Celui que vous avez construit,

Celui où tous, vous les avez accueillis.

Vous êtes le signe de l’amour,

Vous êtes les gouttes de sa grandeur,

Vous êtes les perles de son océan,

Vous êtes des pères aimants.

Elle est avec vous,

La foi qui vous anime,

La leçon que l’on vous envie,

Je vous aime,

On vous aime.

Vous nous montrez la voie,

Vous nous donnez la foi.

Fereydoun B. – Mars 2009

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